L’intelligence artificielle est-elle mature ?

L’intelligence créative en culotte courte

Intelligence artificiel : où en sommes-nous ? L’année 2018 a été particulièrement bien fourni en articles ou conversations sur l’intelligence artificielle. Au point que tout le monde a son point de vue dessus. Même des personnes qui en ont aucunes connaissances pratiques y vont de leur laïus.

L’intelligence artificielle c’est l’avenir ! Elle va tuer nos métiers ! C’est merveilleux on va pouvoir effectuer des activités qui nous plaisent (comme pratiquer les arts) !

Comme dirait Fabrice Luchini si c’est pour se retrouver avec une myriade de joueurs de piano installé dans un hall de gare : non merci ! Un peu de sérieux, pratiquer un art requiert un talent particulier. Si cela n’était pas le cas, on aurait des parents qui pousserait plus assidument leurs enfants a bien jouer la cinquième symphonie de Beethoven.

Stupéfiant – L’art de parler – Extrait de l’interview de Fabrice Luchini par Léa Salamé

L’intelligence artificielle va détruire nos emplois

Oui ! L’intelligence artificielle va détruire certains de nos métiers. Quelques-uns vont disparaître l’année prochaine, d’autres dans une décennie et plus. Mais il y en a qu’on ne pourra pas supprimer.

Tous les emplois nécessitant un aspect humain comme infirmière, médecin ou psychiatre sont voué à perdurer. Bien évidemment la technologie va modifier leurs métiers mais elle va aussi le recentrer sur des tâches plus au cœur de leurs métiers. Un médecin passe plus de temps à effectuer de l’administratif que de s’occuper de ses patients. On est donc assez content qu’une machine utilisant l’intelligence artificielle puisse, sur la base d’une photo, déceler une tumeur avec plus fiabilité qu’un humain. Cela laisse la place au médecin pour établir un diagnostic plus bienveillant. Avec une approche sur mesure car on sait qu’une maladie réagit différemment selon quelle personne elle infecte. Malheureusement l’égalité face à la maladie est inexistante. Une machine aura de la peine à trouver une solution miracle pour l’entier de la population.

La précarité des métiers sûrs d’hier

Les métiers nécessitant une relation sociale ou demandant une sensibilité particulière sont destinés à rester. Dans la case emploi vouer à disparaître il y a les métiers qui se trouvent entre deux. Les comptables ou les assistant de direction par exemple. La technologie est telle qu’un patron de PME pourrait aujourd’hui quasiment se passer d’une partie de son personnel administratif.

La technologie est actuellement capable de communiquer entre différents systèmes distincts. Un client peut faire une commande via un simple email et le processus suivra son cours automatiquement : envoi de l’information à l’entrepôt pour effectuer l’envoi, facturation au client, mise en comptabilité de la créance, rappel en cas de non payement, réception du payement à la banque, mise en comptabilité de la réception du payement et annulation de la créance. Tout cela peut être effectuer sans l’aide d’un humain une fois que le système est correctement installé. De plus, on peut faire évoluer l’écosystème avec de nouvelles fonctionnalités dans le but de facilité la relation client.

L’intelligence artificielle peut-elle surpasser l’homme ?

Pour l’instant on est très loin des possibilités humaines. La complexité du système neuronale d’un cerveau humain demande plus que l’apprentissage de certaines capacités. Il suffit d’observer un bébé grandir pour constater que son évolution dans un biotope nouveau provient d’une quantité de choses. Il hérite du savoir accumulé par des milliards d’êtres humains dans l’évolution, de la connaissance acquise par ses parents mais également par l’observation de son environnement. Malgré la création de réseaux de neurones d’intelligence artificielle performant, le cerveau humain va plus vite dans l’apprentissage car il accumulé des millions de milliards d’essais avant lui.

Un être humain peut apprendre à conduire assez rapidement par contre il faudra un nombre énorme d’heures à une voiture autonome. D’autant plus que cette dernière apprendra des règles basiques sans prendre en compte l’improvisation. Elle prend en compte uniquement les données qui sont à sa disposition. Il est possible que l’intelligence artificielle puisse sembler nous surpasser dans certains domaines.

Par exemple grâce aux renseignements issus des satellites GPS, des données comme la prévision météo ainsi qu’aux informations des agences de presses. Une voiture autonome pourrait décider de changer son itinéraire car elle prévoit un embouteillage dû à une éventuelle manifestation se trouvant sur le parcours le plus court. Un humain qui ignore toutes ses variables continuera son trajet avec comme conséquence une perte de temps et sûrement un stress néfaste.

Selon Yann Le Cun responsable du programme d’intelligence artificielle de Facebook « Notre cerveau va évoluer moins vite que les machines ». Effectivement c’est inexorable, il y aura à un moment donné un point de rupture. Un ensemble de paramètre issu du machine learning, entre autres, fera qu’on basculera dans le déclin de l’apprentissage de la connaissance. Toutefois, Yann Le Cun tempère en disant que : « si on pouvait atteindre l’intelligence d’un chat de gouttière dans dix ans ce serait une prouesse ». Au quel répond le docteur en psychologie cognitive Stanislas Dehaenne : « ce serait intéressant d’arriver à un bonobo artificiel ». L’homme a encore quelques décennies devant lui avant d’être surpasser par la machine.

L’intelligence artificiel est-elle un plus pour l’humanité ?

La science a fait des avancées technologiques intéressantes dans le bien-être des malades. On peut prendre en exemple les solutions hybrides qui permettent à des personnes de retrouver une certaine motricité. Des équipes de chercheurs envisage d’implanter à des aveugles une interface avec 20’000 électrodes pour créer une sorte de visualisation de l’espace.

Ces solutions qui sont lié à l’intelligence artificiel vont permettre à ces êtres augmentés d’améliorer leurs conditions de vie. Mais où se placera la limite ? Une fois le cerveau humain ayant atteint son potentiel d’apprentissage maximum, voudra-t-on s’implanter des modules pour rivaliser avec la machine ? On se posera comme question en tant que parents si on veut infliger au cerveau en développement de nos enfants des implants. Quel tranche de la population aura accès à ces technologies ?

Une réflexion éthique est primordiale. Toutefois à l’heure actuelle, on peut que se réjouir des possibilités qui s’offre à nous. Et qui sait, si avec l’évolution des machines l’homme accumulera un savoir tellement conséquent qu’il libérera la part actuellement inexploité de son cerveau. Le débat sur l’intelligence artificielle et humaine fait que commencer. Qui peut dire qu’il est plus intelligent que Socrate ou Léonard de Vinci ? On se posera probablement les mêmes questions dans trois cent ans si on résout d’autres problèmes inhérent à notre survie sur Terre.

Prenons le meilleur de l’intelligence artificielle

En établissant des règles légales et morales, l’intelligence artificielle peut nous apporter dans le monde du travail et dans la sphère privé des solutions. Tout comme les lignes de montage ont améliorer les conditions de travail, elle nous amènera des bienfaits qui nous permettront de nous recentrer sur des valeurs humaines.

En conclusion, il est inutile d’aller à l’encontre d’innovation réguler. Au début de l’ère de l’automobile, certaines personnes pouvait déplorer ces machines qui allait détruire les affaires des constructeurs de charrette et des éleveurs de chevaux. Qu’on soit pour ou contre les voitures à notre époque ; on peut que constater l’évidence. Sans ce mode de transport la création des congés payés aurait eu une autre saveur. Les vacances aurait eu une autre connotation.

Envisageons le meilleur pour créer le monde idéal qu’on veut laisser à nos enfants.  

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